Assainissement de la chaîne de valeur de l'or au Brésil
Date : 5 octobre 2023
Heure : 10:00 à 11:30 CET
Lieu : Centre International de Conférences Genève - Salle B et Online
Pour s'inscrire : cliquez ici
À propos de l'événement
La finance durable suppose que l'on prenne des mesures pour que l'ensemble de l'activité financière soit alignée sur la nécessité d'une planète saine et équilibrée. La disparition de l'Amazonie est, à cet égard, une menace majeure. La chaîne de valeur de l'or entre le Brésil et la Suisse illustre bien cette réalité. Rejoignez-nous pour explorer les mesures prises par le Brésil pour éliminer l'or illégal de sa production et de son commerce, les contributions que divers acteurs suisses apportent - ou pourraient apporter - pour soutenir les efforts du Brésil, et le rôle du secteur financier suisse dans la réalisation de ces objectifs.
Contexte
Brésil
L'extraction de métaux et de minéraux constitue une part importante de l'économie brésilienne et les redevances qu'elle génère sont essentielles au développement économique et social du pays. Malheureusement, près de la moitié de l'or du Brésil est extrait illégalement, en grande partie en Amazonie, et contribue directement à la déforestation à grande échelle, à la violation des zones indigènes et autres zones protégées, à la violation des droits de l'homme et à la pollution des écosystèmes.
À l'autre bout de la chaîne de valeur, l'or est acheté et vendu pour la joaillerie, les usages industriels et comme actif financier. Ce commerce - et l'implication centrale des acteurs financiers - ne peut manquer d'être lié à l'impact négatif sur le terrain.
Suisse
La Suisse est un important centre de commerce de l'or et la deuxième destination de l'or brésilien après le Canada. La Suisse joue également un rôle de premier plan au niveau mondial dans l'affinage de l'or et, bien entendu, les institutions financières suisses achètent, vendent et stockent de grandes quantités d'or, y compris de l'or brésilien.
La Suisse s'efforce de maintenir les normes les plus élevées en ce qui concerne l'or importé et raffiné dans le pays, et sa législation prévoit de lourdes sanctions pour les personnes impliquées dans le commerce illégal. La Suisse est à la pointe du développement rapide des technologies de traçabilité, car sa réputation exige que des mesures fortes soient prises pour garantir l'intégrité de ses chaînes de valeur.
Ces dernières années, cela s'est traduit par une grande prudence à l'égard de l'or en provenance du Brésil, en raison de la prolifération de l'exploitation illégale de l'or sous le gouvernement précédent.
L'opportunité
Avec l'élection du président Lula fin 2022, l'arrêt de la déforestation de l'Amazonie et le respect des droits des peuples indigènes ont été publiquement définis comme des priorités absolues. Pour atteindre ces objectifs, il faut éliminer l'exploitation illégale de l'or et veiller à ce que cet or n'entre pas dans la chaîne de valeur, en particulier en ce qui concerne les exportations.
Il existe un consensus impressionnant entre les principaux acteurs brésiliens sur la nécessité de poursuivre cet objectif. Au-delà de l'exécutif, il s'étend au secteur minier formel, à la banque centrale et à la communauté financière, à la police fédérale, au pouvoir judiciaire et à la société civile.
Le deuxième facteur concerne l'amélioration rapide de la traçabilité de l'or, de l'extraction au point de vente final. Il s'agit notamment de technologies sophistiquées permettant de déterminer l'origine précise de l'or, de le marquer afin de pouvoir le suivre jusqu'à sa destination finale, de doter l'or d'un "passeport géo-forensique" et d'utiliser la technologie blockchain pour garantir l'intégrité de la chaîne de conservation. Il comprend une technologie permettant de tracer les transactions financières liées au commerce de l'or.
Par conséquent, la demande de révision de la norme communément appliquée pour garantir l'intégrité de l'or augmente rapidement.
Le programme de l'événement abordera trois thèmes principaux :
- L'engagement du Brésil à éliminer l'or illégal
- L'action de la Suisse dans le secteur de l'or
- Relever la barre - Que reste-t-il à faire ?
Les orateurs sont les suivants
- Barbara Beck (chargée de cours et responsable de recherche à l'Institut des sciences de la terre de l'Université de Lausanne (ISTE))
- Diana Culillas (Secrétaire générale, Swiss Better Gold Association)
- Frédéric Dawance (Managing Partner chez PPT, responsable du Swiss Positive Fund - l'équipe d'investissement de Physical Gold)
- Marcelo Furtado (NatureFinance Principal et co-responsable du groupe de travail sur les marchés de la nature, responsable du développement durable chez Itaúsa)
- Marie-Laure Schaufelberger (responsable ESG et Stewardship, groupe Pictet)
- Mark Halle (conseiller principal, NatureFinance)
- Melina Risso (Directrice de recherche, Institut Igarapé)
- Neidinha Suruí (cofondatrice, Kandidé Ethno-Environmental Defense Association)
- Olivia Lipsky (responsable de la durabilité de l'entreprise, WWF Suisse)
- Patrick Odier (Président de Swiss Sustainable Finance, Président de Building Bridges)
- Raul Jungmann (président de l'Association brésilienne des mines (IBRAM))
- Xavier Miserez (chef des ventes, MKS Pamp)
Rejoignez-nous en personne à Building Bridges à Genève, ou en ligne : S'inscrire maintenant
