La semaine dernière, la réunion annuelle du Forum économique mondial, familièrement appelée Davos, s'est déroulée dans un contexte d'escalade des tensions géopolitiques, d'évolution des politiques économiques et de progrès technologiques rapides.
Le thème de la conférence était "Reconstruire la confiance" et de nombreuses sessions se sont concentrées sur les défis à court terme identifiés dans le rapport annuel 2024 du WEF sur les risques, notamment la désinformation, la cybersécurité et la polarisation sociale. Cependant, les quatre principaux risques à long terme du WEF sont tous liés à l'environnement.
NatureFinance a co-organisé avec InTent une session sur la "Planification d'un avenir au-delà de 1,5°C", reconnaissant une réalité changeante, une réalité changeante marquée par une salle comble à la tente SDG et des centaines de personnes sur la liste d'attente.
La session fait suite à la publication d'un nouveau document de réflexion sur l'évolution de l'état du climat et aux dialogues entamés lors de la COP8 à Dubaï avec les législateurs et les chefs d'entreprise de GLOBE.
L'un des principaux objectifs était d'entendre des représentants des entreprises, de la finance, du monde universitaire et de la société civile expliquer comment ils abordent la probabilité croissante d'un avenir beaucoup plus perturbé qu'on ne l'espérait ou qu'on ne le prévoyait auparavant.
Un point crucial de la discussion a été de savoir comment débloquer une innovation radicale pour mieux se préparer à cet avenir. De nombreux intervenants ont fait le lien avec le thème de la conférence en appelant à une remise à zéro de la finance mondiale face aux inégalités croissantes.
Parallèlement à cette reconnaissance commune de l'urgence d'une action ambitieuse, des thèmes communs à diverses voix se sont alignés :
- un recentrage des efforts sur la transformation des systèmes, au détriment de l'optimisation du statu quo
- La nécessité de faire face aux risques d'investissements "inadaptés" à mesure que la probabilité d'événements météorologiques extrêmes augmente.
- La nécessité de travailler au niveau local pour soutenir des réponses positives aux scénarios futurs émergents afin de protéger les citoyens.
- La nécessité de s'engager dans des mécanismes - tels que les "fonds de transition équitable" - qui contribueraient à renforcer la solidarité entre les communautés
Comme l'a dit Marco Lambertini, coordinateur de l'initiative Nature Positive, "nous ne pouvons plus nous cacher derrière un doigt". Face à un avenir qui dépasse notre imagination politique et les engagements mondiaux existants, il faut déclencher des actions qui, jusqu'à présent, étaient considérées comme trop peu conventionnelles, risquées ou douloureuses.